À l’occasion du 84ème anniversaire de son fondateur Philip Knight, on se replonge dans les origines du Swoosh ! Une histoire qui commence bien avant sa date de naissance officielle en 1971, tient de démarches habiles, de beaucoup de débrouillardise… et même d’un brin de malice.
Avant Nike, Blue Ribbon Sports x ASICS
L’histoire de Nike débute réellement en 1964. Philip Knight, jeune diplômé adepte d’athlétisme, monte alors avec le renfort de son ancien coach Bill Bowerman l’entreprise Blue Ribbon Sports. Leur ambition est claire : proposer des chaussures de running qualitatives et accessibles pour le marché américain.
Concevoir des produits n’est pas leur but premier. Les deux associés apprécient les créations de la marque japonaise Onitsuka - qui deviendra plus tard ASICS - dont ils obtiennent les droits de distribution sur le territoire américain. Ce n’est que quelques années plus tard que le partenariat porte finalement sur le design : en 1969, les fondateurs de BRS conçoivent avec - et pour - Onitsuka une runner nommée Cortez.
Un rêve de divinité et 35 dollars pour bâtir l’histoire
Le succès de cette Cortez pousse Knight et Bowerman à aller plus loin, et fonder une entreprise avec laquelle ils concevraient leurs propres paires. Nike voit ainsi le jour en 1971 : le nom a été suggéré par le premier employé de la marque Jeff Johnson, en référence à la déesse grecque Niké, personnification de la Victoire dont il aurait rêvé.
Le fameux swoosh signature est une représentation stylisée des ailes de la divinité. Aujourd’hui parmi les logos les plus reconnaissables au monde, il a pourtant été conçu dans l’urgence et choisi sans grande conviction ! Pressés par le lancement de leur première collection, les fondateurs avaient mandaté une étudiante en graphisme, Carolyn Davidson, qu’ils ont rétribuée… 35 dollars. Il n’en fallait pas plus pour marquer l’histoire.
Une réplique en guise de première création
Quand Nike est officiellement créé, Knight et Bowerman sont toujours à la tête de Blue Ribbon Sports et continuent de commercialiser la Cortez estampillée Onitsuka. Ils décident alors de lancer leur co-création sous le signe du swoosh, à l’insu de leur partenaire. Selon la légende, un responsable de la marque japonaise découvre le pot aux roses lors d’une visite impromptue dans un entrepôt de BRS à Los Angeles.
Onitsuka attaque Nike dans la foulée, mais la justice, concluant que le modèle a été élaboré de consort, décrète que les deux entreprises peuvent le vendre. Nike conserve le nom de Cortez, Onitsuka opte pour celui de Corsair, ou quand une seule et unique sneaker devient best-seller pour deux marques différentes ! C’est en tout cas celle qui propulsera Nike, avec le coureur Steve Prefontaine comme premier ambassadeur aux JO de Munich 1972. La suite, on la connaît : grâce à des designs révolutionnaires ainsi que des approches marketing et sponsoring inédites, Nike finira par s’imposer comme l'équipementier numéro un. Qui l’aurait cru, au vu de ses débuts ?
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